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samedi 7 juin 2014

ACHAT DE LA FERME DE LA NORMANDELIERE : TROISIEME PROCES PERDU


Alors que Monsieur le Maire de Brétignolles fanfaronne avec une plaquette à la gloire de son projet de port, la justice le rattrape et vient d’annuler l’achat par la municipalité de la Ferme de la Normandelière suite à l’action de Nicolas Ducos et de Monsieur le Préfet de la Vendée.

Par jugement du 5 juin 2014, le Tribunal administratif de Nantes a annulé la délibération du 10 octobre 2012 par laquelle le conseil municipal de Brétignolles-sur-Mer a approuvé l'acquisition de la Ferme de la Normandelière.

Le Tribunal a censuré ladite délibération en considérant que :
- d'une part, le prix d'acquisition ne correspondait pas au montant des transactions équivalentes et que l'avis de France Domaine n'était pas sous-évalué
- d'autre part, Monsieur le Maire avait reconnu précédemment pendant l’enquête publique que le prix de 2 millions d'euros était 100 fois supérieur à la valeur vénale de ces terrains agricoles.

Dans ces conditions, l’achat de la ferme de la Normandelière à un prix de 1.820.000€, soit d’un montant supérieur de 824.000€ par rapport à l'évaluation faite par France Domaine, est entachée d'erreur manifeste d'appréciation.

Il a fait également injonction à la Commune, dans un délai de 3 mois, de rechercher la résolution du contrat de vente signé le 10 janvier 2013 avec la société immobilière du Pays des Olonnes et la société Philam, ou à défaut, de saisir le juge judiciaire pour y procéder.

Le Tribunal n’a retenu aucun argument de défense produit par la commune et la société Philarm.

Ce jugement correspond aux conclusions du Rapporteur Public qui avait considéré que la délibération soumise à la censure du Tribunal était entachée d'illégalité pour erreur manifeste d'appréciation au regard du prix pratiqué, et pour détournement de procédure, dès lors que l'opération a manifestement été entreprise, après l'échec des enquêtes publiques, pour éviter la procédure d'expropriation. Cette procédure d’expropriation est elle-même conditionnée à l'obtention d'une déclaration d'utilité publique refusée par le Préfet.

C’est donc un avertissement très clair que vient d'envoyer le Tribunal administratif de Nantes sur les méthodes municipales, la gabegie des finances publiques et une épine de plus pour la réalisation du projet de port.